# Bonnes œuvres [[]] [[]] [[]] *** ## Mormon Doctrine ### Bonnes œuvres En croyant aux vérités du salut, en se repentant de ses péchés et en se faisant baptiser d'eau et d'Esprit, le chercheur du salut se place sur le chemin étroit et resserré qui mène à la vie éternelle (2 Né 31). Par la suite, sa progression sur le chemin est réalisée par l'accomplissement de bonnes œuvres. Après avoir rejoint l'Église, le commandement est le suivant : « Vous devez marcher résolument, avec constance, dans le Christ, ayant une espérance d’une pureté parfaite et l’amour de Dieu et de tous les hommes; c'est pourquoi, si vous marchez résolument, vous faisant un festin de la parole du Christ, et persévérez jusqu'à la fin, voici, ainsi dit le Père: Vous aurez la vie éternelle (2 Né 31:20). Nul n'atteint le salut " si ce n’est ceux qui ont lavé leurs vêtements dans mon sang, à cause de leur foi, et du repentir de tous leurs péchés, et leur fidélité jusqu'à la fin " était le message du Christ aux Néphites (3 Né 27:19). Le salut vient dans, par et à cause du sacrifice expiatoire de notre Seigneur. C'est par sa grâce que tous les hommes sont rachetés de la mort et qu’ils ont la possibilité de « travailler », en plus, un héritage dans le monde céleste (Ph 2:12). C'est ainsi que les hommes ne sont pas sauvés dans "le royaume des cieux" en confessant simplement de leurs lèvres le Seigneur Jésus, mais en faisant la volonté du Père qui est dans les cieux (Mt 7:21-22). Et c'est ainsi qu'ils doivent « mettre en pratique la parole, et ne pas se borner à l’écouter » (Ja 1:22). La rémission des péchés est obtenue en premier lieu par la repentance et le baptême, mais elle est conservée par la poursuite de bonnes œuvres. Le roi Benjamin enseigna : « Pour conserver de jour en jour le pardon de vos péchés, afin de marcher innocents devant Dieu, je voudrais que vous accordiez de vos biens aux pauvres, chaque homme selon ce qu'il a, comme nourrir les affamés, vêtir les nus, visiter les malades et leur apporter du soulagement, tant spirituellement que temporellement, selon leurs besoins (Mos 4:26). En effet, la religion même des saints consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leur affliction, et à se préserver des souillures du monde (Ja 1:27). Pierre a conseillé les saints baptisés : « À cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre ; à votre foi la vertu, à la vertu la science, à la science la tempérance, à la tempérance la patience, ; à la patience la piété, à la piété l’amour fraternel, à l’amour fraternel la charité (2 Pi 1:5-7). L’immortel sermon de Jacques sur les bonnes œuvres comprend ces déclarations: « Que sert-il à quelqu’un de dire qu’il a la foi, s’il n’a pas les œuvres? La foi peut-elle le sauver? ... Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. ... Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte (Ja 2:14-26). Joseph Smith enseigna : « Que dorénavant la vérité et la justice règnent et abondent en vous ; et soyez tempérés en toutes choses; abstenez-vous de toute apparence du mal, de l’ivrognerie, du langage profane et de tout ce qui est injuste ou impie ainsi que de l’inimité, de la haine, de la convoitise et de tous les désirs impies. Soyez honnêtes les uns avec les autres (EPJS, p. 101). Encore une fois: « Si vous voulez aller là où est Dieu, vous devez être comme Dieu ou posséder les principes que Dieu possède, car si nous ne nous approchons pas de Dieu par le principe, nous nous éloignons de lui et nous dirigeons vers le diable. ... Si Dieu parlait du haut du ciel, il vous commanderait de ne pas voler, de ne pas commettre l'adultère, de ne pas convoiter, de ne pas séduire, mais d'être fidèle en un petit nombre de choses. Dans la mesure où nous dégénérons et nous écartons de Dieu, nous descendons vers le diable et perdons la connaissance, et sans la connaissance, nous ne pouvons pas être sauvés, et tandis que notre cœur est rempli de méchanceté et que nous étudions le mal, il n'y a pas de place dans notre cœur pour le bien ou l'étude du bien. Dieu n'est-il pas bon ? Alors soyez bons. S'il est fidèle, alors soyez fidèles. Joignez à votre foi la vertu, à la vertu la science, et cherchez tout ce qui est bon (EPJS, pp. 174-175). "Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi (Ga 6:7-10). Cette doctrine des bonnes œuvres — une doctrine selon laquelle les hommes, sur la base du sacrifice expiatoire du Christ, doivent leur propre salut dans le royaume de Dieu — bien qu'elle soit abondamment attestée dans la Bible, est catégoriquement rejetée par de nombreuses églises de la chrétienté moderne. À la place, elles enseignent notamment que les hommes sont sauvés par les seules ordonnances de l'église, ou par le simple fait de confesser du bout des lèvres la divinité du Seigneur Jésus, ou qu'ils sont justifiées par la foi seule, sans les œuvres, bien que  les bonnes œuvres soient censées être le fruit de la foi,  ou qu'ils soient prédestinés au salut par l'élection de la grâce, indépendamment de la présence ou de l'absence de bonnes œuvres, bien qu'ici encore les bonnes œuvres soient dites  agréables à Dieu dans le cas de ceux qui sont déjà justifiés, mais pas dans le cas de ceux qui ne sont pas ainsi choisis et favorisés. Certains de ces faux concepts, concernant les bonnes œuvres et l'obtention du salut grâce à la justice et à l'obéissance, sont formellement et lourdement énoncés par l'Église d'Angleterre, par exemple, dans trois de ses articles de religion. L'article 2, intitulé « De la justification de l'homme », se lit comme suit : « Nous sommes reconnus justes devant Dieu, uniquement pour le mérite de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ par la Foi, et non pour nos propres œuvres ou mérites : C'est pourquoi le fait que nous soyons justifiés par la foi seule est une doctrine très saine et très réconfortante “. Il faut se rappeler que ceux qui croient à cette doctrine, croient aussi que les hommes sont prédestinés par l'élection de Dieu au salut ou à la damnation, indépendamment de tout acte de leur part. L'article 12, intitulé « Des bonnes œuvres », précise la situation en ces termes : « Bien que les bonnes œuvres qui sont les fruits de la foi et qui suivent la justification, ne peuvent effacer nos péchés et supporter la sévérité du Jugement de Dieu, mais elles sont agréables et acceptables à Dieu en Christ et découlent nécessairement d'une foi vraie et vivante, de telle sorte que l’on peut reconnaître une foi vivante aussi évidemment qu’on peut reconnaître un arbre à ses fruits”. Puis, dans l'article 14, intitulé « Des œuvres avant la justification », cette doctrine étrange et inhabituelle est présentée : « Les œuvres accomplies avant la grâce du Christ et l'Inspiration de son Esprit ne sont pas agréables à Dieu, car elles ne découlent pas de la foi en Jésus-Christ et elles ne rendent pas les hommes apte à recevoir la grâce, ou (comme disent les auteurs de l'École) à mériter la grâce de la congruence ; oui plutôt, parce qu‘ils ne sont pas faits comme Dieu a voulus et ordonné qu’elles soient faites, nous ne doutons pas qu’elles n’aient la nature du péché” (Common Prayer, pp. 663-664). En d'autres termes, selon cet enseignement, les hommes sont élus au salut par la grâce du Christ, sans aucun acte de leur part; ils sont ainsi reçus dans un soi-disant état de justification, ce qui signifie que leur statut et leur condition répondent à l'approbation de Dieu; leur justice ou leurs bonnes œuvres ne jouent aucun rôle à cet égard ; si, après avoir été justifiés, ils accomplissent de bonnes œuvres, c’est agréable à Dieu; s’il ne le fait pas, ce n’est pas grave, car ils seront de toute façon sauvés; et s'ils mènent une vie droite et accomplissent de bonnes œuvres alors qu’ils ne font pas partie des élus au salut, mais parmi les prédestinés à la damnation, alors les bonnes œuvres qu'ils accomplissent participent à « la nature du péché ». En effet, cet enseignement signifie que la justice est un péché dans la vie des prédestinés à être damnés. Il est difficile d'imaginer comment les doctrines pures du Christ pourraient être plus complètement brouillées et perverties qu'elles ne l'ont été dans ce cas. ***